La Réserve naturelle nationale de l’astroblème de rochechouart-Chassenon

Depuis 1969, le site de Rochechouart est reconnu mondialement comme site d’impact. Depuis 2008 il est protégé par la création de la Réserve Naturelle Nationale de l’astroblème de Rochechouart-Chassenon. D’une superficie de 50 hectares, cette dernière est constituée de 12 sites. Gérée par la Communauté de Communes POL, elle a pour missions de protéger, sensibiliser et valoriser le site. Toute activité de recherche ou d’exploitation minière et tout prélèvement de roches ou de minéraux sont interdits sur ce territoire. Seuls, des prélèvements effectués à des fins scientifiques ou dans le cadre de fouilles archéologiques sont autorisés, avec l’accord du conseil scientifique de la réserve. Installée au 16, rue Jean Parvy à Rochechouart, la Maison de la Réserve – Espace Météorite Paul Pellas, siège de la réserve naturelle, a ainsi pris le relais de l’association Pierre de Lune pour notamment proposer des animations au public.

Un des buts du classement en réserve naturelle est de développer la connaissance autour du phénomène. Sous l’impulsion de Philippe LAMBERT, ancien chercheur de la NASA, le CIRIR, le Centre International de Recherches et de Restitution sur les Impacts et sur Rochechouart, voit le jour au début 2016. C’est une initiative unique en France dans le domaine scientifique.

Tous les ans une convention est signée entre la POL, gestionnaire de la Réserve Naturelle Nationale, et le CIRIR. Elle fixe les objectifs, coordonne les actions, les acteurs et les volontés dans un effort collectif au service de la science, de la nature et de l’attractivité de tout le territoire.

De septembre à décembre 2017, la Réserve Naturelle a mené une campagne de forages scientifiques sur 8 des 12 sites protégés. Aujourd’hui, plus de 540 mètres linéaires de carottes d’un diamètre de 8,4 cm sont stockés dans une lithothèque à Rochechouart. La Réserve Naturelle dispose ainsi d’un fantastique matériel qu’elle met à la disposition du monde scientifique en vue d’accroître, entre autres, le niveau de connaissance du site : taille du cratère, nature du projectile, processus de formation…

C’est le CIRIR qui a la charge de valoriser les prélèvements et de les redistribuer en fonction des demandes reçues à la Réserve Naturelle et validées par le Conseil scientifique.

Aujourd’hui, la Réserve Naturelle et le CIRIR font partie intégrante de l’activité du territoire. Ce passé commun a su convaincre et rallier les habitants, commerçants, élus, artistes, visiteurs… autour d’un phénomène géologique et astronomique unique en France.