Le CIRIR (Centre International de Recherches sur les Impacts et sur Rochechouart)

Le CIRIR, c’est quoi ?

De forme associative, le CIRIR est la première structure en France dédiée à la recherche sur les cratères d’impacts terrestres. Il fonctionne en réseau. Le CIRIR regroupe actuellement une soixantaine de chercheurs et équipes d’une douzaine de nations réparties sur 4 continents (voir Tableau/carte de répartition des collaborateurs du CIRIR). Le milieu académique national y est bien représenté avec l’engagement de chercheurs et personnalités scientifiques d’une dizaine d’institutions françaises (Géosciences Environnement Toulouse (GET) ; LPGN (Laboratoire de Planétologie et Géodynamique de Nantes) ; Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques (CRPG) ; Nancy, Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement (CEREGE) ; Géosciences Paris Sud, Paris Saclay ; Centre de biophysique moléculaire, Orléans ; Université de Limoges, Géosciences Montpellier ; Institut Chimie des Milieux et Matériaux de Poitiers ; Institut des Sciences de la Terre, Orléans.

Le CIRIR et ses collaborateurs sont placés sous la surveillance d’un conseil scientifique prestigieux (voir tableau ci-après). Dénommé « Comité des Sages », il rassemble les pairs de l’astrogéologie et l’astrobiologie et des personnalités phares de la science, comme Monsieur Hubert Reeves qu’on ne présente pas, ou Madame Carolyn Shoemaker, épouse du défunt Eugène Shoemaker A noter que Madame Shoemaker est aussi la « Maman » de la comète Shoemaker-Levy, comète qui est entrée en collision avec Jupiter, premier impact observé en direct par l’humanité, fort heureusement à distance et sans conséquence sur Terre, sinon la prise de conscience collective que le phénomène « existe ». On voit donc que si l’initiative CIRIR n’émane pas directement du milieu académique, mais du territoire, elle est académique dans le fond, dans sa destination et dans les moyens mis en œuvre.

Le CIRIR c’est aussi une infrastructure (2 bâtiments en cours de rénovation) et des compétences « locales » (un directeur) qui sont financées par les collectivités locales (la POL et à terme les Communautés de Communes voisines, elles aussi directement concernées par l’impact), avec le soutien de l’Etat, la Région et l’Europe.

pionniers

Le CIRIR, pour quoi faire?

Le CIRIR a pour objet et objectif, la valorisation scientifique et grand public du patrimoine scientifique que constitue l’impact de Rochechouart. Pour les scientifiques, le CIRIR est conçu comme un centre de ressource. Il installe sur site une bibliothèque d’échantillons dont les forages dans la Réserve sont un des maillons. C’est aussi un camp de base mis à disposition des scientifiques pour l’étude matérielle (l’étude de terrain et celle d’échantillons « matériels ») des impacts sur l’exemple de celui de Rochechouart. Le CIRIR est en même temps une « agence » de coordination et de programmation de recherches. Il ne finance pas les recherches des équipes qu’il regroupe, lesquelles vont chercher les  ressources nécessaires à la réalisation de leurs projets auprès de leurs institutions de tutelle, comme c’est le cas pour les programmes de la NASA sur les échantillons de la Lune par exemple. Le CIRIR, comme la NASA, coordonne les travaux des chercheurs associés et assure leur « approvisionnement matière». A Rochechouart il s’agit du matériel collecté sur le terrain par tous les chercheurs à venir, et celui collecté à l’occasion des programmes propres du CIRIR, à commencer par celui des forages. Par ailleurs le CIRIR fournit à ses collaborateurs, soutien logistique et expertise sur le terrain, y compris le guidage sur le terrain, l’hébergement et la mise à disposition de matériel de préparation et d’observation des échantillons (dont des échantillons issus de la campagne de forage actuelle).

Pour le public, le CIRIR vise à devenir un centre de ressources éducatives et culturelles. Il propose dans un premier temps d’utiliser ses programmes et le site comme matière éducative au profit des étudiants des universités et grandes écoles en France et à l’étranger, dans les disciplines des Sciences de Terre et de l’Espace. En ce moment même le CIRIR encadre un étudiant doctorant de nationalité Sénégalaise. Il va recevoir un étudiant en master 2 de l’Université d’Aix-Marseille, une doctorante de l’université d’Etat d’Arizona, deux autres du Canada, qui tous en commun d’avoir Rochechouart comme terrain d’études, autre résultat concret à l’actif du CIRIR. D’autres vont suivre dans les mois à venir.

Agent de diffusion de la culture scientifique à l’échelle nationale et internationale, le CIRIR vise aussi le public au sens le plus large. Dans son domaine compétence, celui de l’astrogéologie, de l’astrobiologie et des impacts, il prévoit l’installation d’un réseau international de compétences et de moyens qui sera similaire à celui que forme les scientifiques associés au CIRIR et leurs laboratoires, mais qui s’intéressera spécifiquement à la réalisation et la diffusion de supports pédagogiques et de matière à développer l’attrait pour la culture scientifique du grand public.

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