Forages dans l’impact de Rochechouart ou comment la collision d’un astéroïde devient facteur de développement territorial et de rayonnement national et international 200 millions d’années plus tard…

La première campagne de forages scientifiques que connait fin 2017 notre Astroblème national (astroblème = cicatrice d’étoile (R. S. Dietz-1947)) est à la fois un aboutissement, celui d’une longue période de reconnaissance (dans tous les sens du terme) de l’impact de Rochechouart, et un commencement, celui de son exploitation scientifique, éducative, sociale et économique. Avec les carottes extraites du sous-sol de Rochechouart ce sont plusieurs années de recherches à l’échelle nationale et internationale et de nombreux articles scientifiques qui s’ouvrent pour les chercheurs déjà impliqués dans l’étude des forages, et davantage encore pour ceux qui vont s’y intéresser à la suite des travaux des premiers. Ce sont aussi des opportunités de thèses pour leurs étudiants en France et à l’étranger.

Ces forages ne sont que la première étape d’un programme plus vaste. Les résultats attendus vont appeler à d’autres forages, plus profonds, et vont relancer les études de surface. Les programmes et collaborateurs du CIRIR (Centre International de Recherche sur les Impacts et sur Rochechouart) vont s’élargir. Notre Astroblème est donc effectivement en passe de devenir ce laboratoire naturel de géologie-biologie planétaire visé par Philippe Lambert, outil de recherche fondamentale pour les enseignants et chercheurs nationaux et internationaux, outil de formation et d’entrainement pour leurs étudiants, outil de fabrication de supports pédagogiques et de restitution pour le public. Un courant continu d’activité de recherche, de formation et de diffusion de culture scientifique va s’établir sur place ainsi qu’à l’échelle nationale et à l’extérieur de nos frontières. L’intérêt pour ces forages et la mobilisation de la communauté scientifique nationale et internationale, effective à travers le CIRIR, en sont la démonstration et contribuent déjà au rayonnement d’un territoire peu connu de France ainsi qu’au rayonnement national, à commencer par celui de la Réserve Naturelle Nationale dans laquelle les forages ont été implantés. Il convient de transformer l’essai et de passer à la vitesse supérieure en obtenant un soutien plus large de l’Etat, de la Région et de l’ensemble des territoires concernés par ce patrimoine, et en institutionnalisant à la fois le CIRIR et la recherche sur les impacts en France, ce qui permettra aux chercheurs nationaux et à leurs étudiants intéressés la discipline, de trouver ressources et soutien nécessaires auprès de leurs institutions de tutelle pour s’y investir. Le CIRIR, ses collaborateurs académiques nationaux et internationaux ainsi que les élus, populations et acteurs du développement des territoires déjà rattachés à cette cause œuvrent dans ce sens.  Le sujet mérite qu’on s’y intéresse davantage et ce qui se passe actuellement à Rochechouart en fait la démonstration tant à l’échelle nationale, qu’internationale.

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